En vue d’améliorer les services offerts aux femmes victimes de violence, les sept maisons d’aide et d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale et leurs enfants de la région de l’Outaouais (la Maison d’Hébergement Pour Elles Des Deux Vallées, la Maison Unies-Vers-Femmes, l’Autre chez soi Inc., le Centre Mechtilde, la Maison Libères-elles, l’EntourElle et Halte-femmes Haute-Gatineau), ont rencontré, dans les derniers jours, le Centre intégré de santé et des services sociaux de l’Outaouais (CISSSO) afin de proposer certaines pistes de solution.
Selon la directrice de la Maison d’Hébergement Pour Elles Des Deux Vallées, Annick Brazeau, le CISSSO a entendu les requêtes des maisons d’aide et ces dernières espèrent maintenant que des mesures soient mises en place afin de soutenir le service offert aux femmes de l’Outaouais.
Parmi les solutions proposées se trouve l’installation d’une huitième maison d’aide et d’hébergement, afin de libérer un peu d’espace dans les autres maisons de l’Outaouais.
L’organisme l’EntourElle, maison d’aide qui est située dans le Pontiac, a été rencontrée au début de la semaine par CHIP 101,9 afin d’en parler. Selon la directrice générale, Gisèle Mousseau, la pénurie de logement dans la région de l’Outaouais a un impact sur la qualité des services offerts par la maison d’hébergement. En effet, certaines maisons d’hébergement se voient « obligées » de refuser d’accueillir de nouvelles venues par manque d’espace, ce qui limite l’offre de services.
Selon Annick Brazeau, les inondations de 2017 et de 2019 sont en partie la cause de l’augmentation du besoin en logement abordable en Outaouais, ce qui affecte les services offerts par les maisons d’hébergement.
L’accessibilité au logement est un enjeu qui préoccupe actuellement beaucoup de régions du Québec, incluant l’Outaouais. Selon le 3e bulletin « Sous la loupe » de l’Observatoire de développement de l’Outaouais, publié en janvier dernier, il a été constaté que la région, particulièrement en milieu rural « s’inquiète entre autres de la pénurie de logements convenables ». Les données dévoilées dans le document montrent que le Pontiac se situe dans une position délicate, concernant le taux des besoins impérieux en matière de logement (conditions de vie des ménages incluant la taille, l’état et le coût du logement).¸
« Selon les données du recensement de 2016, c’est dans le Pontiac et la Vallée-de-la-Gatineau qu’on observe les taux de besoins impérieux en matière de logement parmi les plus élevés au Québec, alors que respectivement 16,2 % et 15,3 % des ménages se retrouvent dans cette situation. Seul le Nord-du-Québec, avec un taux de 16,4 %, les surclasse à ce triste palmarès, tandis que la MRC de Papineau, avec un taux de 14 %, arrive au cinquième rang après Montréal. »
Un tableau montre d’ailleurs l’évolution des besoins impérieux en matière de logement entre 2006 et 2016. Selon les chiffres donnés, la situation « s’est dégradée de façon significative » en dix ans dans le Pontiac, la Vallée-de-la-Gatineau et Papineau.
Rappelons que l’EntourElle offre des services pour contrer la violence faite aux femmes sous toutes ses formes, qu’elle soit physique, verbale, psychologique, sexuelle et économique. L’organisme, qui offre des services à cet effet, note aussi qu’il est important de briser le silence. Plus d’informations au www.lentourelle.com. Il est aussi possible de communiquer avec les intervenantes 24/7 au 819-683-2709.